Contexte historique
La Bolivie a été caractérisée depuis les deux derniers
siècles par sa richesse en matière minérale. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle
elle a été caractérisée par l’exportation massive d’argent pour que les pays
étrangers (tels comme l’Angleterre et Espagne) l’utilisent pour fabriquer des
monnaies. Cependant, à la fin du siècle,ces pays ont commencé à utiliser le
billet pour faciliter les échanges mercantiles, c’est la fin du boom avec la
chute de l’exploitation d’argent.
Mais la Bolivie à toujours eut de la chance avec sa
richesse minérale, c’est au début du XXème siècle avec la guerre civile
(1898-1899) que , l’économie bolivienne a put surmonter en partie la chute de
la production minière d’argent avec la production de caoutchouc. Mais, il a
passé peu de temps jusqu’à que l’étain prenne le contrôle et devienne le
principal produit d’exportation. C’est à l’époque des années 20’s que l’étain
représentait le 70% du total des exportations boliviennes.
Le plus grand
volume d’exportation a été donne en 1929, année du début de la grande
dépression.
Le boom de l’étain : l’avant crise
Le boom de l’étain : l’avant crise
A quoi
servait l’étain? Que se passait-il avec les mines boliviennes?
A l’époque, l’étain
avait une certaine importance, il était utilisé pour la fabrication des boites
de conserve et pour la fabrication des pièces d’automobiles ; mais le plus
important était les alliages métallurgiques comme la « hojalata » qui
était utilisé pour fabriquer des boites de conserve. L’étain sera plus tard
utilisé pour fabriquer des armes de guerre.
C’est à bien
remarquer que les personnages les plus importants dans le contexte de
l’exploitation minière à cette époque étaient l’ensemble des « Barons de
l’étain » constitués par : Simón I. Patino, Mauricio Hoshchild et
Victor Aramayo. Ils étaient en charge de leurs respectives mines jusqu'à leur
nationalisation pendant la révolution nationale de 1952 et leur intégration à
la COMIBOL (Corporación Minera Boliviana).
Photo: foreurs travaillant dans la mine.
Depuis le début
du XXème siècle, la Bolivie a été le deuxième producteur et exportateur
mondiale d’Etain après la Malaisie. En 1900, Simon I. Patiño découvre à Potosí la mine « La Salvadora », une
mine de grande richesse qui donnera naissance au boom de l’étain. Cependant,
l’exploitation de cette mine a représenté un gain d’importance pour la cité
d’Oruro : cette ville est devenue le centre financier et des entreprises
minières au niveau national, c’était là où se trouvait la Gare Centrale et d’où
partaient tous les trains vers l’extérieur avec des wagons chargés de matière
première.
De même, Potosí
a gagné une certaine importance car c’était le cœur de l’exploitation
minière du pays. Néanmoins, la ville de Potosí et leurs habitants continuaient
à être très pauvres car leurs habitants n’en apercevaient aucun profit.
Photo: Cerro de Llallagua, mine "La Salvadora".
Situation
générale du pays.
Quand Bolivie célébrait son premier centenaire en 1925 il se confrontait
à une réalité difficile, tous les pays voisins étaient en pleine période de
croissance démographique et économique en attirant des inversions et des
immigrations étrangères. Cependant, notre pays avait un niveau d’hygiène et de
nutrition extrêmement bas et il était
presque impossible d’attirer d’immigrants étrangers car appart la mauvaise
ambiance ceux-ci pouvait tout perdre à cause d’un changement de gouvernement.
Néanmoins, après tout la fortune du pays continuait à grandir avec les
exportations d’étain ; un exemple clair était la structuration du pays
avec la construction des voies ferroviaires.
A qui vendait-on l’Etain
comme matière première?
Notre matière
première était vendue principalement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, où se
trouvaient les principales fonderies d’étain. C’est après que le baron de
l’étain Patiño va acheter en 1929 la fonderie d’étain la plus importante au
monde: la Williams Harvey& Co. qui se trouvait à Liverpool, Angleterre. Patiño
était un vrai entrepreneur, car c’était à sa propre fonderie qu’il vendait le
50% de la production bolivienne d’étain. A l’époque Patiño était un des hommes les plus riches au monde.
C’était une
époque de prospérité pour la Bolivie, surtout grâce au modèle économique ouvert
de l’époque, avec lequel on a pu vaincre à nos concurrents étrangers (tels
comme les chiliens et les européens) dans le cadre de la production et de
l’exportation.
Quelle était
le modèle économique adopté par la Bolivie pendant cette époque ? Ce
« boom » a-t-il bénéficié à notre pays ?
C’était une
époque de prospérité pour la Bolivie, surtout grâce au modèle économique ouvert
de l’époque établie depuis 1880 avec lequel on a pu vaincre à nos concurrents
étrangers (tels comme les chiliens et les européens) dans le cadre de la
production et de l’exportation. Ce modèle économique ouvert ou libéral
encourageaient les exportations.
Cependant les
impôts tirés des exportations n’étaient que de 3%, ce qui a entrainé une
croissance plutôt faible, car dans cette époque et même aujourd’hui un impôt de
3% est insignifiant. P. Ex : En 1916, le revenu des exportations était de
100 millions de B$ mais l’Etat n’en apercevait que 3 millions. Ce fait est très
important car l’exploitation minière représentait le 17% des revenus de l’Etat.
Cependant, il y
a eu une croissance significative dans les principales villes du avec
l’exploitation et le transport de cette matière première. C’est le cas de
Potosí comme centre de l’exploitation minière du pays et aussi d’Oruro où se
trouvait la centrale ferroviaire.
Pourquoi Patiño était considéré
comme un des entrepreneurs le plus importants et le plus riches au monde
entier ?
Simón Iturri
Patiño, homme d’origines métis et humbles est né dans la campagne à Cochabamba
en 1860, sa fortune commença avec la découverte de la mine de La Salvadora en
1900. Dû à sa perspicacité pour les affaires, non seulement les zéros
augmentaient dans ses comptes bancaires mais le nombre d’entreprises qu’il
possédait. En 1929, il achetât la fonderie auquel il vendait tout sa matière
première (la Williams Harvey &Co.) ; en 1940 il était déjà entre les
hommes les plus riches de la planète.
De même, Patiño
avait un poids très important au niveau national : une fois il s’est opposé
complétement aux mesure des gouvernements d’élever les impôts sur les
exportations, il a donc arrivé jusqu’au chantage : il a offert au
gouvernement un crédit de 600 mil libres en échange de ne pas élever les impôts
pendant 5 ans.
Patiño était
très mêlé dans la politique pour protéger ses intérêts. On peut aussi le voir
dans une comparaison très intéressante faite par un grand chroniqueur bolivien
Sergio Almaraz qui a dit que : « Patiño était Patiño. Son nom
représentait pour l’étain ce que le nom Ford représentait pour l’automobilisme.
A cette époque il était le seul multimillionnaire ayant sorti de la médiocrité
latino-américaine pour s’insérer aux finances britanniques, cœur du capitalisme
européen jusqu’à la Première Guerre Mondiale ».
« Cet
entrepreneur minier fut le personnage le plus puissant en un demi-siècle…Convertit
en arbitre de la vie économique du pays, aurait suffi à retarder le paiement
de taxes pour faire tomber un gouvernement ou, en utilisant des méthodes
moins radicales affirmer son opinion personnelle afin d'éviter la nomination
d'un ministre».
Le poids de ce
baron de l’étain était évident, il était un des hommes les plus puissants de
son époque.
On vu une époque
où néanmoins tout notre pays était en constante progression, une époque où le
nom de la Bolivie gagnait une certaine importance au monde entier. C’était des
temps où il y avait un essor économique que pour les classes sociales hautes. Néanmoins,
on avait un caractère mono-producteur où l’on dépendait que des exportations
d’étain, ceci va nous faire ressentir les répercussions de la grande dépression
à cause de la chute des prix de l’étain.
La crise et ses conséquences
Comme nous l’avons montré précédemment, la Bolivie a
été depuis la découverte de la mine « La Salvadora » en 1900 jusqu'à
la fin des années 30 un monstre de la production d’étain. Cependant à cause de
la chute à Wall Street, les Etats Unis et l’Angleterre ne pouvaient plus se
permettre d’acheter de l’étain en grande quantité et donc la Bolivie a commencé
à augmenter son stock d’étain. Les prix se
sont donc échoués et le stock d’étain commença à grandir. La crise commencera à
se ressentir dès 1930 et cette fois-ci la situation sera difficile pour presque
toute la population…
Le gouvernement d’Hernando Siles (1926-1930).
Hernando Siles Reyes eut la présidence de la
république de 1926 à 1929, durant sa gestion il a du se confronter déjà à
certaines difficultés économiques, néanmoins il a réalisé plusieurs œuvres d’importance
pour le développement de la capitale et du pays.
La difficulté économique la plus importante dans son
gouvernement a été surtout l’augmentation de la dette externe, c’est à bien remarquer les gouvernements
républicains ont arrivée à un niveau d’endettement majeur jusqu'à la première
moitié du XXème siècle. 80% de cette dette a été contractée jusqu'à
avant la guerre du Chaco. Cette énorme dette a conduit au pays a une
discontinuité du crédit externe du pays jusqu’aux années 50.
Néanmoins, la plupart de ces crédits ont été utilisées
pour la construction d’une structure ferroviaire (Oruro-Antofagasta pour
transporter le minéral), et pour la modernisation d’armement qui fut
fondamental pour la guerre du Chaco. Aussi il a utilisé les crédits pour payer
notre dette interne. Pendant son gouvernement, Siles a essayé d’intégrer et
développer l’orient du pays, construire plusieurs pistes d’atterrissage pour
bénéfice de l’entreprise aérienne Lloyd et la construction du monumental stade
qui porte son nom, ce stade a été une des premières structures de ciment en
Amérique Latine.
Cependant, c’est dans la dernière année de son
mandat (dès le début de 1930) que les effets de la crise vont commencer à se
ressentir.
Les effets de la Grande Dépression.
La dépression de 1929 a entraîné une forte
chute pour la décennie des années 30. Comme cela s'était produit avec l’argent au
XIXème siècle, l'incorporation de la Bolivie au marché mondial
avec des ressources naturelles non renouvelables a rendu l'économie vulnérable aux demandes du marché et aux fluctuations des prix internationaux.
avec des ressources naturelles non renouvelables a rendu l'économie vulnérable aux demandes du marché et aux fluctuations des prix internationaux.
Alors, avec le krach à Wall Street, le prix
international de l’étain est passé de £ 175 par tonne en Janvier 1930 à £111 en
Décembre de la même année (avec une baisse de 36%). Ceci a également entraîné
une réduction des revenus fiscaux d'environ 50% et donc une réduction drastique
des crédits externes, ce qui a conduit à la Bolivie en 1930 à devenir le
premier pays d'Amérique Latine à déclarer la cessation du payement de la dette externe
à cause de la mauvaise situation économique que le pays voyait venir.
Le contrecoup de la baisse des prix d’une matière
minérale se ressent à six mois de sa baisse, c’est-à-dire que quand les prix
baissent c’est qu’à six mois qu’on voit ses effets dans l’économie des pays qui
achètent le minéral (par exemple Etats-Unis ou Angleterre) et deceux qui le
produisent (Bolivie). Alors la population ressentira l’effet de cette crise,
cependant la situation pour les classes basses était déjà déplorable même avant
la Grande Dépression.
Cette baisse a été un choc très fort qui a marqué
cinq années noires pour la production d’étain. Une surproduction mondiale dans
ces années a obligée à la création d’un Comité International d’Etain pour
limiter la production. En plus, la
Bolivie ressentait déjà les effets de la crise quand en 1932 commença la guerre
du Chaco.
La guerre du Chaco (1932-1936).
Le conflit de la guerre du Chaco exploita entre la
Bolivie et le Paraguay à la fin de 1932 quand les deux pays montrèrent leur
intérêt sur la région du Chaco Boréal qui donnerait une sortit à l’océan
Atlantique para le Rio Paraguay. Ils étaient aussi tous les deux intéressés par
le pétrole qui se trouvait supposément dans le sous-sol de ce territoire.
La Bolivie rentrera en guerre au lendemain du début
de la crise, cette crise a rendue plus sévères les conditions de guerre avec le
Paraguay à cause de la mauvaise situation économique qui se sentait déjà.
L’armée bolivienne avait mobilisé 250 000 soldats contre les 160 000
paraguayens, néanmoins on perdu à cause d’un manque de préparation.
Avec cette terrible perte contre le Paraguay c’est
la fin de l’économie ouverte, et la situation économique du pays va encore se
détériorer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire